Préparer sa retraite quand on est freelance, c’est un peu comme planifier ses vacances : plus on s’y prend tôt, mieux c’est ! Entre le régime de base et la retraite complémentaire des indépendants, pas toujours facile de s’y retrouver. On démêle le vrai du faux pour vous permettre de profiter sereinement de vos vieux jours.
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Le régime de retraite de base des indépendants
Avant de parler des petits plus, commençons par les fondamentaux : le régime de base. C’est la base de votre future pension retraite, un peu comme les fondations de votre maison. Et comme pour une maison, mieux vaut avoir des fondations solides !
Le régime de retraite de base des artisans, commerçants et industriels
En tant qu’artisan, commerçant ou industriel, vous versez des cotisations retraite qui se décomposent en deux parties :
- 17,75% sur la première tranche de vos revenus (jusqu’à 46 368€ en 2024)
- 0,60% sur le reste de vos revenus au-delà de ce plafond
Même si votre activité tourne au ralenti, une cotisation minimale de 845€ en 2024 vous garantit une base pour votre future retraite.
Pour faire simple : imaginez que vous gagnez 40 000€ par an. Vous cotiserez 17,75% sur cette somme, soit environ 7 100€ par an pour votre retraite de base. Ces cotisations vous permettront d’acquérir des droits pour votre future pension.
Fun fact : avant 2018, c’était le fameux RSI qui gérait tout ça. Depuis, c’est la Sécurité Sociale des Indépendants (SSI) qui a pris le relais. Même système, nouvelle enseigne !
Le régime de retraite de base des professions libérales non réglementées
Développeur freelance, consultant ou coach ? Depuis 2020, vous relevez du régime général de la Sécurité sociale. Vos cotisations retraite se décomposent en deux tranches :
- 8,23% sur vos revenus jusqu’à 46 368€ (le fameux plafond de la Sécurité sociale 2024)
- 1,87% sur vos revenus entre 46 368€ et 231 840€
Ce qui vous donne, en version calculette :
- Jusqu’à 46 368€ : vous cotisez à 10,10% (8,23% + 1,87%)
- Jusqu’à 231 840€ : vous ne cotisez plus « que » 1,87%.
- Au-delà de 231 840€ : vous continuez à cotiser mais les revenus au-delà de ce plafond ne génèrent plus de droits à la retraite, vos cotisations deviennent alors uniquement contributives (vous payez mais n’acquérez plus de points supplémentaires).
Petit plus : même en année creuse, une cotisation minimale de 529€ en 2024 vous assure un filet de sécurité. Elle est calculée sur 11,50% du plafond de la Sécu, soit 5 332,32€.
Le bonus de ce système ? Vos cotisations se transforment en points retraite :
- La première tranche peut vous rapporter jusqu’à 525 points (si vous atteignez le plafond)
- La seconde peut ajouter jusqu’à 25 points supplémentaires
Par exemple, avec un revenu de 46 368€, vous empocherez 530 points pour l’année (525 + 5 points). Pas mal, non ?
Les trimestres de retraite validés par les indépendants
Parlons validation de trimestres, ou comment s’assurer un avenir plus serein que celui d’un stagiaire en fin de mois !
En 2024, le calcul est simple comme un post-it : il vous faut gagner l’équivalent de 600 fois le SMIC horaire sur l’année pour valider vos 4 trimestres. En chiffres concrets, ça représente environ 6 342€ de revenus annuels.
Pour la validation de vos trimestres, voici le découpage :
- 150 fois le SMIC horaire = 1 trimestre
- 300 fois le SMIC horaire = 2 trimestres
- 450 fois le SMIC horaire = 3 trimestres
- 600 fois le SMIC horaire = 4 trimestres
Bonne nouvelle : même dans les périodes de vaches maigres, la cotisation minimale vous permet de valider automatiquement 3 trimestres par an. De quoi garder le cap même quand la mer est agitée !
L’âge légal de départ à la retraite pour les indépendants
Envie de raccrocher les gants ? L’âge légal varie selon votre année de naissance :
- 62 ans et 3 mois si vous êtes né entre septembre et décembre 1961
- L’âge augmente progressivement pour atteindre 64 ans pour les personnes nées à partir de 1968
Mais attention, partir tôt ne signifie pas forcément partir avec une retraite à taux plein. Pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut bien calculer son coup !
Le régime de retraite complémentaire des indépendants
La retraite de base, c’est bien, mais pour éviter de manger des pâtes tous les soirs à 70 ans, parlons maintenant du régime complémentaire. C’est votre joker pour booster votre future pension et vous assurer un niveau de vie confortable !
Le fonctionnement du régime par points pour les indépendants
Imaginez le système de points comme un grand jeu de collection : chaque euro cotisé vous rapporte des points retraite. Plus vous en accumulez, plus votre future pension sera généreuse. Depuis 2013, artisans et commerçants bénéficient d’un régime unique commun (le RCI) – fini le casse-tête des multiples caisses !
Le petit plus malin : contrairement aux cartes Pokémon, vos points retraite prennent de la valeur avec le temps grâce aux revalorisations annuelles.
Les tranches de cotisation retraite complémentaire des indépendants
Votre contribution se découpe en deux tranches, comme une bonne tarte aux pommes :
- Tranche 1 : 7% de vos revenus jusqu’à 42 946€ (2024)
- Tranche 2 : 8% sur la partie comprise entre 42 946€ et 185 472€
Astuce de pro : si vos revenus sont élevés, la tranche 2 vous permet d’accumuler plus de points pour une retraite encore plus confortable.
Le calcul de la pension de retraite complémentaire des indépendants
La formule magique est simple :
Montant annuel = Nombre de points × Valeur du point × Taux de pension
En 2024, un point vaut 1,208€. Si vous avez accumulé 3000 points et que vous partez avec un taux plein (50%), votre retraite complémentaire annuelle sera de : 3000 × 1,208€ × 50% = 1 812€.
Les caisses de retraite complémentaire des indépendants
Finis les multiples guichets ! Aujourd’hui, l’Assurance retraite gère tout pour les artisans et commerçants. Pour les professions libérales non réglementées, c’est aussi devenu plus simple depuis leur rattachement au régime général.
À noter : certaines professions libérales réglementées conservent leurs caisses spécifiques, mais ce n’est probablement pas votre cas si vous lisez cet article !
Préparer sa retraite en tant qu’indépendant
Ne laissez pas votre retraite au hasard ! Comme pour un projet client, la clé du succès réside dans une bonne préparation. Voici comment mettre toutes les chances de votre côté pour vous construire une retraite aux petits oignons.
Estimer le montant de sa future retraite en tant qu’indépendant
Fini le temps où il fallait sortir sa boule de cristal ! Rendez-vous sur votre espace personnel de l’Assurance retraite pour obtenir une simulation personnalisée. Le simulateur prend en compte vos trimestres validés, vos points accumulés et même vos différentes périodes d’activité.
Le saviez-vous ? Un freelance qui dégage 36 000€ de revenus net annuels peut espérer une retraite globale d’environ 1 500€ par mois après une carrière complète.
Les solutions pour se constituer un complément de retraite
La retraite obligatoire ne vous fait pas rêver ? Voici vos options pour mettre du beurre dans les épinards :
Le PER Individuel : votre bas de laine fiscalement avantageux. Les versements sont déductibles de vos revenus imposables.
L’assurance-vie : le couteau suisse de l’épargne, flexible et accessible à tout moment.
L’investissement locatif : devenez rentier en faisant travailler votre argent pendant que vous codez/consultez/créez.
Reprendre une activité après la retraite en tant qu’indépendant
Envie de garder un pied dans le game ? Le cumul emploi-retraite vous permet de continuer à facturer tout en touchant votre pension. Plus besoin de choisir entre passion et retraite !
Astuce de pro : depuis 2023, vous pouvez même acquérir de nouveaux droits à la retraite en continuant à travailler. Double win !
Les démarches administratives pour partir à la retraite en tant qu’indépendant
La dernière ligne droite ! Voici votre check-list pour un départ sans stress :
Déposez votre demande 6 mois avant la date souhaitée
Faites le point sur vos trimestres validés
Rassemblez tous vos justificatifs de carrière
Informez l’Urssaf de la cessation de votre activité
Le petit plus : une seule demande suffit pour déclencher vos retraites de base et complémentaire. Pratique, non ?
La retraite des auto-entrepreneurs
Micro-entrepreneur ne veut pas dire micro-retraite ! Si le régime simplifié a ses avantages, il demande une attention particulière pour s’assurer une retraite confortable. Décryptage du système pour les auto-entrepreneurs qui ne veulent pas finir auto-démunis.
Le régime de retraite des micro-entrepreneurs
En tant que micro-entrepreneur, vos cotisations sociales fonctionnent comme un « forfait tout inclus » qui comprend votre retraite. Les taux varient selon votre activité :
Pour la vente de marchandises :
- Forfait global : 12,3% de votre chiffre d’affaires
- Dont 16,50% dédiés à votre retraite complémentaire
Pour les prestations de services (BIC) :
- Forfait global : 21,2% de votre chiffre d’affaires
- Dont 16,50% pour votre retraite complémentaire
Pour les professions libérales (CIPAV) :
- Forfait global : 21,10% de votre chiffre d’affaires
- Dont 20,75% destinés à votre retraite complémentaire
Attention spoiler : pas de chiffre d’affaires déclaré = pas de droits à la retraite ! C’est un peu comme Netflix : sans abonnement, pas de séries. Donc évitez de jouer les cigales qui chantent tout l’été si vous ne voulez pas vous retrouver fourmi affamée à l’heure de la retraite !
Calculer ses trimestres de retraite en tant que micro-entrepreneur
Le calcul des trimestres suit une logique simple : plus vous facturez, plus vous validez de trimestres. Pour 2024, voici les seuils magiques à retenir :
Pour valider 1 trimestre : 2 650€ de CA en prestations de services
Pour valider 4 trimestres : 10 600€ de CA en prestations de services
Le coup de pouce : même avec un petit CA, vous pouvez valider des trimestres. C’est toujours ça de pris pour votre future retraite !
La retraite complémentaire des auto-entrepreneurs
Surprise : depuis 2020, vous cotisez automatiquement pour votre retraite complémentaire ! Ces points supplémentaires s’accumulent en fonction de votre chiffre d’affaires déclaré.
La formule gagnante : plus vous déclarez, plus vous engrangez de points pour votre future retraite complémentaire. Chaque euro compte !
Cumuler revenus et retraite en tant que micro-entrepreneur
Envie de garder votre activité après la retraite ? Le statut micro-entrepreneur se prête parfaitement au cumul emploi-retraite. Vous pouvez continuer à facturer tout en touchant votre pension, avec quelques règles du jeu :
- Respectez les plafonds de chiffre d’affaires du régime micro
- Déclarez régulièrement votre CA même à la retraite
- Depuis 2023, vous pouvez même acquérir de nouveaux droits !
Le conseil malin : adaptez votre activité à vos envies de retraité. Pourquoi ne pas garder uniquement vos clients préférés ?
La retraite des professions libérales réglementées
Vous êtes architecte, expert-comptable ou autre profession libérale réglementée ? Votre retraite suit des règles particulières, un peu comme un club VIP avec ses propres codes. Décryptons ensemble ces spécificités pour que vous puissiez planifier votre future vie de rentier sereinement.
Le régime de retraite de base des professions libérales réglementées
La CNAVPL (Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse des Professions Libérales) orchestre votre retraite de base. C’est comme votre chef d’orchestre qui coordonne tous les instruments de votre future pension.
Le système en deux temps :
La cotisation proportionnelle suit deux tranches de revenus, jusqu’à 208 680€ en 2024. Au-delà, vous cotisez pour la solidarité du régime – considérez ça comme votre contribution au pot commun !
Petit secret : la valeur du point CNAVPL est régulièrement revalorisée, votre épargne prend donc de la valeur avec le temps.
Les caisses de retraite complémentaire par profession
Chaque profession a sa propre caisse, comme un costume sur mesure :
- CARMF pour les médecins
- CIPAV pour les architectes et géomètres
- CAVEC pour les experts-comptables
L’avantage ? Ces caisses connaissent parfaitement les spécificités de votre métier et adaptent leurs prestations en conséquence.
L’âge de départ à la retraite dans les professions libérales
Les règles du jeu sont similaires aux autres régimes :
- 64 ans pour les personnes nées à partir de 1968
- Possibilité de départ anticipé pour carrière longue
- Option de retraite progressive à partir de 62 ans
Le petit plus : certaines professions bénéficient de dispositifs spécifiques, notamment pour cause de pénibilité ou d’invalidité.
Estimer le montant de sa retraite dans les professions libérales
Votre future pension sera composée de trois étages, comme un millefeuille bien garni :
- La retraite de base CNAVPL
- La retraite complémentaire de votre caisse professionnelle
- Les éventuels compléments que vous aurez constitués
Astuce de pro : votre caisse professionnelle propose généralement des simulateurs spécifiques à votre profession. Utilisez-les !
Vous exercez une profession libérale réglementée mais vous vous sentez perdu dans tous ces régimes ? Au Cercle, on vous aide à y voir plus clair et à optimiser votre stratégie retraite selon les spécificités de votre profession. [Lien vers notre accompagnement]
Note finale : N’attendez pas d’avoir les cheveux blancs pour vous préoccuper de votre retraite. Plus tôt vous commencez à la planifier, plus serein sera votre futur !
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