La retraite sonne à votre porte mais l’envie d’entreprendre vous titille encore ? Bonne nouvelle : devenir freelance tout en touchant votre pension de retraite, c’est possible ! Alors comment conjuguer sereinement ces deux statuts pour une nouvelle aventure professionnelle qui a du sens ? On vous répond !
La liberté entrepreneuriale n’est pas un mythe ! Le Cercle Tech vous guide vers une indépendance réelle, au-delà du simple statut de freelance. Découvrez comment créer des revenus récurrents, gérer votre temps comme bon vous semble, et dire adieu au plafond de verre des missions en régie. Rejoignez les freelance qui ont pris leur destin en main !
Les conditions pour cumuler retraite et activité indépendante
Avant de vous lancer tête baissée dans l’aventure entrepreneuriale, quelques conditions sont à remplir pour profiter pleinement du dispositif cumul emploi retraite. Voici tout ce que vous devez savoir pour démarrer sur de bonnes bases.
Être retraité du régime général ou complémentaire
Depuis la réforme des retraites 2023, l’âge légal de départ est fixé à 64 ans. Pour combiner retraite et activité freelance, vous devez avoir atteint cet âge pivot et justifier de 43 années de cotisation. Si vous avez validé tous vos trimestres, vous bénéficiez d’une retraite à taux plein. Pas de panique si ce n’est pas votre cas : à 67 ans, le taux plein devient automatique, quel que soit votre parcours professionnel.
Avoir liquidé tous ses droits à la retraite
Le mot d’ordre avant de démarrer votre activité freelance ? Liquidez ! Non, pas vos économies, mais bien l’ensemble de vos pensions. Cela concerne votre retraite de base du régime général, vos retraites complémentaires AGIRC-ARRCO et toute autre pension issue des régimes obligatoires, que ce soit en France ou à l’étranger. Cette étape est indispensable pour poser les bases d’un cumul emploi retraite serein.
Respecter les plafonds de revenus selon le régime de retraite
Les anciens salariés relevant de la CNAV devront jongler avec un plafond de 23 550€ de revenus net annuels pour leur activité de freelance. Au-delà, gare à la suspension temporaire de la pension ! Du côté des professions libérales (CNAVPL), le plafond grimpe à 47 100€ par an.
Un petit bonus : si vous choisissez une activité différente de votre ancien métier, vous pourrez cumuler sans limite.
Faire les démarches obligatoires auprès des caisses de retraite
Ne tardez pas à informer votre caisse nationale d’assurance vieillesse de votre nouvelle vie de freelance. Dans le mois qui suit le début de votre activité indépendante, transmettez-leur la nature de votre activité, sa date de début et une estimation de vos futurs revenus. N’oubliez pas d’y joindre une attestation de cessation d’activité et une demande de cumul emploi retraite. Ces petites formalités administratives vous éviteront bien des tracas par la suite.
➡️ Cumul emploi-retraite des indépendants : les nouvelles règles expliquées simplement
Les statuts d’activité indépendante compatibles avec la retraite
Vous voilà prêt à enfiler votre costume de freelance ? Plusieurs statuts juridiques s’offrent à vous pour exercer en toute légalité. Décryptage des options qui s’adaptent le mieux à votre situation de jeune retraité dynamique.
- Micro-entrepreneur / Auto-entrepreneur
- Portage salarial
- Profession libérale
- CAE
Micro-entrepreneur : le statut qui fait rimer simplicité avec liberté
Le régime de la micro-entreprise séduit de nombreux retraités par sa souplesse et sa gestion allégée. Fini le casse-tête administratif : vos cotisations sociales sont calculées directement sur votre chiffre d’affaires. Avec des plafonds fixés à :
- 188 700€ de CAHT annuel pour les activités de commerce, de vente de marchandises, d’hébergement (BIC)
- 77 700€ de CAHT annuel pour les prestations de services et les professions libérales (BIC et BNC)
Ce statut vous laisse une belle marge de manœuvre pour développer votre activité.
Petit plus non négligeable : vous ne payez des charges que si vous générez du chiffre d’affaires. De quoi tester votre projet sans pression !
Auto-entrepreneur : le jumeau qui fait débat
Attention, ne vous y trompez pas : micro-entrepreneur et auto-entrepreneur, c’est bonnet blanc et blanc bonnet ! Ces deux termes désignent le même statut juridique. Depuis 2016, le terme officiel est « micro-entrepreneur », mais l’appellation « auto-entrepreneur » reste ancrée dans les usages. Quelle que soit l’étiquette choisie, les règles du jeu restent identiques.
Portage salarial : quand le freelance garde un pied dans le salariat
Vous aimeriez combiner la liberté du freelance avec la sécurité du salariat ? Le portage salarial pourrait bien être votre solution idéale. Ce statut hybride vous permet de facturer vos prestations tout en conservant les avantages du salariat : protection sociale, bulletin de paie et gestion administrative déléguée. La société de portage s’occupe de tout, vous vous concentrez sur votre cœur de métier.
Un conseil : comparez bien les différentes sociétés de portage, leurs taux de commission peuvent varier significativement ! Une commission classique est autour de 10% du CA facturé.
A noter : En portage salarial, vous n’êtes pas soumis aux mêmes plafonds que les micro-entrepreneurs car vous êtes considéré comme salarié. Les règles du cumul emploi-retraite s’appliquent de la manière suivante :
- Si votre nouvelle activité en portage est différente de votre ancienne activité : pas de plafond de salaire, vous pouvez cumuler intégralement votre retraite et votre nouveau salaire.
- Si votre nouvelle activité en portage est similaire à votre ancienne activité :
- Pour les ex-salariés du privé (CNAV) : plafond de 23 550€ de revenus nets annuels
- Pour les ex-professions libérales (CNAVPL) : plafond de 47 100€ de revenus nets annuels
En portage salarial, votre « salaire » est calculé après déduction des frais de gestion de la société de portage (environ 10%) et des charges sociales. Il ne faut donc pas confondre le CA facturé aux clients et le salaire net que vous percevez réellement.
Profession libérale : l’indépendance dans toute sa splendeur
Pour les professions réglementées (médecins, avocats, architectes…) ou les consultants chevronnés, l’exercice en profession libérale reste une valeur sûre. Ce statut offre une grande autonomie dans l’organisation de votre activité et la gestion de votre clientèle. Attention toutefois aux plafonds spécifiques de cumul avec votre pension de retraite : 47 100€ annuels pour les professions relevant de la CNAVPL.
À noter : selon votre ancien métier, certaines restrictions peuvent s’appliquer. Un médecin retraité ne pourra par exemple pas cumuler sa pension avec une activité libérale dans le même secteur sans respecter certaines conditions.
Les avantages du cumul retraite et activité indépendante
Vous hésitez encore à franchir le pas ? Le cumul emploi retraite regorge d’atouts qui pourraient bien vous convaincre de prolonger l’aventure professionnelle. Découvrez pourquoi de plus en plus de retraités choisissent de devenir leur propre patron.
Compléter ses revenus : quand la retraite rime avec opportunités
Fini le temps où la retraite rimait avec petits revenus ! En combinant votre pension avec une activité freelance, vous gardez la main sur votre pouvoir d’achat. Le cumul emploi retraite vous permet de maintenir un train de vie confortable tout en vous offrant la liberté de doser votre investissement professionnel. Un complément de revenus bienvenu qui peut atteindre jusqu’à 23 550€ net par an pour les anciens salariés, voire davantage pour certains régimes.
Rester actif et valoriser son expérience : la seconde jeunesse du savoir-faire
Qui a dit que la retraite devait être synonyme de retrait ? En devenant freelance, vous transformez vos années d’expertise en or ! Votre expérience professionnelle devient un atout majeur pour conseiller, former ou accompagner la nouvelle génération. Une façon élégante de transmettre votre savoir tout en restant maître de votre temps.
Cotiser pour une surcote ou une seconde retraite : le bonus inattendu
Bonne nouvelle depuis septembre 2023 : les retraités en cumul emploi retraite peuvent désormais se constituer une pension supplémentaire. Cette nouveauté permet d’obtenir jusqu’à 183,30€ mensuels de bonus retraite, après la cessation de l’activité en cumul. Une belle reconnaissance de votre activité qui vient récompenser votre dynamisme professionnel !
Rompre l’isolement : quand le business crée du lien
Exit l’image du retraité en charentaises devant sa télévision ! Le freelancing ouvre la porte à de nouvelles rencontres professionnelles stimulantes. Entre les réunions clients, les événements réseau et les collaborations possibles, votre agenda social risque bien de s’enrichir. Un excellent moyen de rester connecté au monde actif tout en choisissant son rythme.
Le petit plus qui fait la différence : contrairement aux idées reçues, le statut de freelance n’impose pas un rythme effréné. Vous restez maître de votre emploi du temps et pouvez moduler votre activité selon vos envies et votre énergie.
Les points de vigilance du cumul retraite et activité indépendante
Ne laissez pas l’enthousiasme du nouveau départ vous faire oublier quelques règles essentielles ! Voici les points à surveiller de près pour éviter les mauvaises surprises dans votre nouvelle vie de retraité-entrepreneur.
Suspension possible de la retraite si dépassement des plafonds
Attention à ne pas devenir victime de votre succès ! Un chiffre d’affaires trop important peut entraîner la suspension temporaire de votre pension de retraite. La règle d’or ? Gardez un œil vigilant sur vos revenus. Pour les anciens salariés, le seuil fatidique se situe à 23 550€ annuels. Les professions libérales disposent d’une marge plus confortable avec 47 100€.
Le conseil du pro : mettez en place un tableau de bord pour suivre votre chiffre d’affaires mois par mois. Mieux vaut prévenir que guérir !
Pas de trimestres supplémentaires pour le régime général
Ne rêvez pas de gonfler votre retraite avec de nouveaux trimestres : depuis 2015, vos cotisations en tant que freelance ne vous ouvrent plus de droits supplémentaires au régime général. Une exception existe toutefois depuis septembre 2023 : le cumul emploi retraite intégral peut vous permettre d’obtenir une pension additionnelle, plafonnée à 183,30€ mensuels.
Gestion administrative plus complexe
Jongler entre deux statuts demande une certaine organisation ! Vous devrez gérer simultanément :
- Les déclarations liées à votre activité freelance
- Le suivi de vos revenus pour respecter les plafonds
- La communication avec votre caisse de retraite
- Les obligations fiscales spécifiques
Un secret bien gardé : certaines sociétés de portage salarial proposent de prendre en charge toute cette gestion administrative. De quoi vous libérer l’esprit pour vous concentrer sur votre activité !
Risque de perte du statut de retraité
Ne vous laissez pas griser par le succès ! Un dépassement prolongé des plafonds autorisés pourrait remettre en cause votre statut de retraité. Au-delà des aspects financiers, cette situation peut impacter vos droits sociaux et votre couverture santé.
À noter : En cas de doute sur l’impact de votre activité sur votre statut, n’hésitez pas à consulter un conseiller spécialisé. Quelques conseils avisés valent mieux qu’une mauvaise surprise !
Les démarches pour cumuler retraite et activité indépendante
Prêt à sauter le pas ? Voici votre feuille de route pour devenir un retraité-entrepreneur en règle. Pas de panique, on vous guide étape par étape dans ce nouveau chapitre de votre vie professionnelle !
- Faire une demande de cumul auprès de sa caisse de retraite
- Choisir le statut et faire les formalités de création
- Déclarer ses revenus d’activité indépendante
- Respecter ses obligations sociales et fiscales
Faire une demande de cumul auprès de sa caisse de retraite
Premier réflexe à avoir : informer votre caisse de retraite de vos projets d’entrepreneur ! Envoyez-leur un courrier détaillant votre future activité dans le mois qui suit votre lancement.
Au menu : nature de l’activité, date de début et estimation des revenus. N’oubliez pas de joindre votre attestation de cessation d’activité – c’est le sésame qui ouvre les portes du cumul emploi retraite.
Le petit plus qui change tout : prenez rendez-vous avec un conseiller de votre caisse. Un échange en direct vaut mieux que dix courriers !
Choisir le statut et faire les formalités de création
C’est l’heure du grand choix ! Micro-entreprise, portage salarial ou profession libérale ? Chaque statut a ses avantages, à vous de choisir celui qui correspond le mieux à vos besoins. Une fois votre décision prise, direction le site de l’URSSAF pour créer votre activité en quelques clics.
Astuce de pro : le portage salarial vous évite 90% des formalités administratives. De quoi démarrer l’esprit léger !
Déclarer ses revenus d’activité indépendante
Fini le temps où la déclaration de revenus se limitait à votre pension ! En tant que freelance, vous devrez déclarer votre chiffre d’affaires régulièrement. Pour les micro-entrepreneurs, c’est simple comme bonjour : une déclaration en ligne tous les mois ou trimestres sur le site de l’URSSAF.
Le conseil qui fait la différence : configurez des rappels sur votre smartphone pour ne jamais rater une échéance déclarative. Votre tranquillité d’esprit en dépend !
Respecter ses obligations sociales et fiscales
Ne laissez pas les obligations administratives gâcher votre nouvelle vie de freelance ! Voici les trois commandements du retraité-entrepreneur averti :
- Tu déclareras ton chiffre d’affaires aux dates prévues
- Tu surveilleras tes plafonds de revenus comme le lait sur le feu
- Tu conserveras précieusement tes justificatifs pendant 6 ans
La cerise sur le gâteau : en optant pour le portage salarial, vous déléguez toutes ces obligations à votre société de portage. De quoi vous concentrer sur l’essentiel : développer votre activité !
On récapitule !
Vous craignez d’être passé à côté d’une information importante ? Dans le doute, voici un petit récap’ clair et structuré :
Étape | Délai | Actions clés | Points de vigilance |
1. Liquidation des droits | Avant le début d’activité | • Liquider toutes ses pensions (base + complémentaires) • Obtenir une attestation de cessation d’activité | Vérifier l’éligibilité au taux plein |
2. Information des caisses | Dans le mois suivant le début d’activité | • Envoyer un courrier détaillant le projet • Joindre les justificatifs nécessaires | Conserver une copie de tous les échanges |
3. Création d’entreprise | Avant le démarrage | • Choisir son statut juridique • Inscription sur autoentrepreneur.urssaf.fr ou via un CFE | Bien comparer les différents statuts possibles |
4. Suivi administratif | Mensuel ou trimestriel | • Déclarer son chiffre d’affaires • Payer ses cotisations • Tenir une comptabilité | Respecter les plafonds de revenus autorisés |
5. Obligations fiscales | Annuel | • Déclaration de revenus • Conservation des justificatifs• Déclaration TVA si applicable | Garder les documents pendant 6 ans |
Avec ces conseils en poche, vous avez toutes les cartes en main pour réussir votre nouvelle aventure entrepreneuriale. Et n’oubliez pas : la retraite n’est plus une fin, mais le début d’une nouvelle histoire professionnelle.

