Dépenses professionnelles : pourquoi acheter en pro coûte (beaucoup) moins cher qu’en perso ?

Dépenses professionnelles : pourquoi acheter en pro coûte (beaucoup) moins cher qu’en perso ?

Beaucoup de freelances hésitent à investir dans leur activité, jusqu’à sacrifier leurs conditions de travail. Pourquoi ? Parce qu’ils voient leurs dépenses professionnelles avec le même regard que leurs dépenses personnelles.

Cet article, c’est l’occasion de changer de perspective et d’adopter une posture d’entrepreneur : ne plus parler de “dépenses” mais d’investissements, en mesurant la différence.

Et en bonus : un simulateur pour chiffrer tes propres dépenses 😉

L’argent qui finit dans ta poche n’est qu’une fraction de ce que tu génères. En réalité, tu es le dernier maillon d’une chaîne qui passe d’abord par :

  • L’Urssaf, qui collecte tes cotisations sociales.
  • Les impôts, qui prélèvent l’impôt sur ton revenu.

Si le processus est complètement transparent pour un salarié qui ne s’en rend pas compte, la note est beaucoup plus évidente pour un freelance qui voit tout passer.

Par exemple pour acheter le siège Herman Miller Aeon à 2 130 € en perso, tu dois d’abord ajouter la part de l’Urssaf et des impôts. Ce qui donne :

  • En EURL : 3 293 €
  • En SASU : 4 102 €

Le montant varie selon ta situation personnelle, jette un oeil au simulateur pour personnaliser les résultats. Mais l’idée est là : ça coûte cher, très cher.

En pro, tu récupères la TVA

Le premier avantage d’un achat pro, c’est de récupérer les 20% de TVA (à condition d’être assujetti).

  • Siège Herman Miller à 2 130 € TTC
  • TVA récupérable : 355 €
  • Coût réel : 1 775 € HT

Techniquement, tu paies la TVA lors de l’achat, mais tu peux ensuite en demander le remboursement (et ça pour le coup, c’est aussi possible en micro-entreprise).

En pro, tu échappes aux cotisations et tu réduis tes impôts

Une autre différence majeure, c’est qu’une dépense pro n’est pas payée par toi mais par ton entreprise, avant que qui que ce soit ne prenne sa part.

Donc pas d’Urssaf ou d’impôt sur le revenu. Et mieux encore : tu réduis ton impôt sur les sociétés, puisqu’une entreprise ne paie de l’impôt que sur ses bénéfices. Soit :

  • 15% d’économie pour des bénéfices inférieurs à 42 500 €
  • 25% d’économie au-delà

Pour reprendre l’exemple du siège Herman Miller Aeon :

  • À 15% d’IS : réduction de 266 €
  • À 25% d’IS : réduction de 444 €

Différence entre dépense et investissement

Tu l’as compris, une dépense pro ne coûte pas du tout le même prix qu’une dépense perso. Donc refuser d’améliorer tes conditions de travail, c’est pas une si belle économie.

Mais pire encore, c’est freiner ton développement.

  • Bosser avec du matos moisi, c’est perdre du temps chaque jour.
  • Passer des heures à chercher des alternatives gratuites, c’est contre-productif.
  • Refuser de se faire coacher, c’est progresser plus lentement.

Évidemment, l’idée c’est pas de dépenser à l’aveugle. Mais une bonne approche, c’est de te fixer un objectif clair du type “investir au moins 10% de mon chiffre d’affaires chaque année”.

Chercher à atteindre cet objectif t’obligera à te poser la bonne question :
👉 De quoi est-ce que j’ai besoin pour aller plus loin ?

Mesure la différence avec le simulateur

Si tu as encore besoin de motivation, calcule l’impact exact de tes dépenses pro en fonction de ta situation et de tes propres chiffres 👇

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